Des humains pleins la terre

L’orient et l’occident sont arrivés au même résultat par des chemins opposés, entre la « maîtrise » du trait de pinceau oriental et la « spontanéité » occidentale. L’unique trait de pinceau s’obtient par de longues années d’apprentissage auprès du maître, la spontanéité du geste découle du rejet total de tout académisme et de toute tradition.
J’ai mis entre guillemets ces deux mots : maîtrise et spontanéité car bien sûr plus d’un paradoxe s’immisce dans cette histoire. Il y a bien maîtrise mais maîtrise du lâcher prise et si spontanéité il y a, c’est une spontanéité extrêmement codée, culturelle. Certaines formes nous apparaissent spontanées d’autres non.
L’exemple de Twombly est frappant. Il est décrit comme un homme cultivé, érudit, grand lecteur des auteurs grecs. C’est le chemin de cette culture vers le gribouillis, vers l’origine de l’écriture qui est présenté.